On The Resistance.

Publié le par Lynken

A l'occasion de la sortie du nouvel album de Muse, The Resistance, je dedie ce premier vrai article de mon blog a cet album, pour vous en faire une chronique detaillée.
Sorti le 14 Septembre en Europe, The Resistance est le cinquieme album du groupe Muse (Si on met de coté Hullabaloo Soundtrack et H.A.A.R.P., tous deux Albums Live). Apres un Black Holes & Revelations assez différents, de son coté grand public baigné de musique un peu western, le groupe britannique revient aux sources avec tout ce qu'on peut de plus traditionnel niveau Muse. Mais la ou le trio fait fort, c'est qu'il reutilise tous les bons points qu'il a pu creer jusque la.

On debute donc cet album avec une tres bonne Uprising, chanson deja devoilée depuis plusieurs semaines et faisant partie des premiers live de l'album. Des le debut, la basse un peu deformée mene toujours le tout, les percussions sont lourdes et puissantes, et le chant toujours aussi.... "Bellamyiesque". Une chanson bordée d'un "So Come on!" rallieur, et un refrain qui degage une vraie impression de nouveau, et de rebellion. "They will not force us, they will stop degrading us, they will stop control us, we will be victorious". Un vrai cri de ralliement encore, avec un apres refrain leger et un peu vantard a la SuperMassive Black Holes. Le refrain revient, plus puissant, mais toujours aussi bon. Meme si la melodie est moins elaborée qu'on a pu le voir auparavant, elle reste bonne et claire. Un excellent morceau d'introduction pour un album du meme ton.
Resistance, le second morceau et faisant egalement partie des premiers diffusés, commence un peu mysterieusement pour aller vers un autre rythme federateur. A la maniere de ce qu'on aurait deja pu voir, un debut qui donne envie de la suite immédiatement. Et tout de suite, une melodie au piano elle aussi douce et belle, qui degage un quelque chose qui laisse accroché. Si la percussion ressemble a ce qu'on aura deja pu voir dans Black Holes, la particularité de cette chanson est son refrain aux choeurs, "It could be wrong, could be wrong", qui ne demande qu'a etre chanté en choeur avec Matthew et Christopher. Une belle partie de la chanson est puissante et planante meme, on se retrouve dans les cieux en moins de deux, comme d'habitude a vrai dire. Un savoureux melange de mystere melancolique et d'elevation celeste, en quelques sortes, et un final surpuissant et ce retour a la misere mysterieuse qui se degage du debut. Et pour la deuxieme fois, cinq et quelques minutes composent cette chanson qui se demarquent des standards radio, la ou le tout se veut pourtant plus accessible.
Undisclosed Desire, qui suit, change radicalement la donne, pour un ton plus R'n'B, voire Hip-Hop. Tout ca pour prouver que Muse sait faire du neuf. Matthew ne fait "que" chanter, et le fait magnifiquement bien. La chanson marche et accroche parfaitement, meme sans guitare, ni piano, ni batterie qui est remplacée par une beatbox. Le tout accompagné d'un choeur convainquant et une mélodie au synthé qui mene la chanson dans des spheres un peu plus hautes. Il n'y a en fait pas grand chose a dire de cette piste, sinon qu'elle doit etre ecoutée pour etre crue. Elle tranche littéralement tout l'album, et le fait parfaitement.
Alors que Muse a l'habitude de toujours faire au moins une balade dans ses albums (Unintended, Blackout, Soldier's Poem), le groupe attaque d'ores et deja avec United States of Eurasia qui commence vraiment tout doucement et joliment, comme a leurs habitudes, et se jeter dans un refrain qu'on croirait calqué de Queen. Oui, l'inspiration vient bien du mythique groupe de Freddy Mercury, et c'est vraiment du bon. On y croirait reellement, et le melange Muse-Queen est bon. Une partie de la melodie a des tons etrangement Egyptiens, dirait-on, comme une envolée lyrique plus centrée sur un type, comme dans un Butterflies and Hurricanes. En resumé, un bon morceau qu'on a envie de brailler avec Matthew, du chant Queen melé a la guitare du meme genre, un rythme "exotique", et tout ca dans du bon Muse a son top. Notons la fin de la chanson, au piano, tout droit sortie de chez Chopin, douce et lyrique. Le contraste habituel de Muse a meler parties puissantes et calmantes s'illustre ici avec brio.
Guiding Light reprend des elements de percussion de Queen pour faire le rythme. Encore une petite chanson calme et douce, un peu a la maniere de Invincible dans le precedent album, le coté anecdotique en moins. Le synthé jalonne la chanson d'un accord permanent, couvert par la guitare reguliere qui donne le ton. Le chant de Bellamy est encore une fois celeste et puissant, bien a son habitude. Il n'a rien perdu de sa superbe, et c'est une bonne nouvelle. Le solo de guitare se calque la encore sur Queen a la sauce Muse. Plus electrique qu'a son habitude, on pourrait faire l'analogie avec Origin of Symmetry le temps d'une demie minute. Une belle chanson douce, dans son ensemble. Qui procure un effet de felicité, un peu.
L'effet Megalomania se ressent de suite dans Unnatural Selection. On se croirait dans une Eglise, dans une federation religieuse pour toute l'intro. Puis la guitare qui se lance ensuite est accrocheuse, dans le ton de ce qu'on aurait entendu de la part du groupe a l'epoque Absolution, qui ferait penser a Thoughts of a Dying Atheist ou The Small Print, dans sa composition tres rock, le tout avec un refrain baigné de choeurs qui se referent encore legerement a Queen. Ce retour aux sources de Muse fait du bien a entendre, et prouve que le groupe arrive a bien se diversifier dans un meme disque. La fin de la chanson, qui redevient tout a coup plus lente et calme, est soutenue d'une basse tres speciale et d'une gratte dans la plus pure tradition des delires impro de Matthew en Live. Mais en Studio. Se terminant par un riff qui tire dans le metal. Une chanson a la fois traditionnelle et etrange, puisqu'elle mele ancien et nouveau dans une composition des plus traditionnelles aussi.
MK Ultra, debute fort puisque la basse est toujours le fond essentiel de la melodie, et le synthé qui accompagne est juste excellent, puis le chant de ce debut est accrocheur. Fermons les yeux, laissons nous emporter par la musique que nous offre Muse. La chanson emporte encore une fois dans les cieux, le chant est egal a lui meme, c'est a dire excellent. Les quelques importations electroniques s'y trouvant ne sont pas pour deplaire, de meme pour la melodie carrément chantée par Matthew, et ces passages suivis et entrecoupés de guitare pure et electrique et de synthé. Indubitablement l'un des meilleurs morceaux de cet album. A ecouter plus qu'a discuter.
I belong to you/Mon coeur s'ouvre a toi, le morceau suivant, reprend le theme un peu R'nB de Undisclosed Desire pour reinterpreter un Mezzo-Soprano nommé Samson et Dalila. La chanson accroche, donne envie, est sympatique et relache un peu la tension et le rythme soutenu des precedents morceaux, et on se retrouve un peu dans une ambience a la Feeling Good, auquel on ne peut rechigner. Jusqu'au moment ou, de son accent Anglais tranchant, Matthew chante en Francais. "Ah, reponds, Reponds a ma tendresse, verse moi l'ivresse", dans une tendance biblique exquise bercée d'un piano qui pourrait faire penser a Ruled by Secrecy ou encore BlackOut. Le ton de Bellamy l'assimile a une sorte de Pretre lors d'une messe particulierement joyeuse, le tout dans un lyrisme habituel et inlassable, puis reprendre le ton du debut. Autant dire que Muse n'a pas lesiné sur la durée de ses chansons.
L'apocalypse magnifique de cet album, c'est Exogenesis, l'Opera composé par Matthew Bellamy en trois parties: Overture, Cross-Pollination et Redemption. C'est beau, et lyrique, l'orchestre est maitrisé a merveille. Bellamy nous prouve encore une fois qu'il est un artiste complet et qu'il fait bien partie des meilleurs de ces dernieres decennies. La premiere partie donne une impression de danger, en quelques sortes, de fin de quelque chose, peut etre du monde, de grande aventure qui va commencer. La voix suraigue de Matthew porte a merveille une melodie mysterieuse et interessante et sa percussion reguliere et douce. La guitare s'envole en une magnifique portée lyrique et se mele parfaitement au reste. Une sorte de morceau vraiment jouissif, il suffit de fermer les yeux et de se laisser bercer, tout simplement. La deuxieme partie debute au piano, et tel un genie du piano comme Chopin dont il s'inspire auparavant, Bellamy nous offre une melodie qui s'inspire egalement du classique, avec un theme mysterieux qui se rapporte a la vie nous venant d'ailleurs. La partie "agitée" de cette section degage elle aussi une aura celeste. La derniere partie est quand a elle non seulement lyrique, mais aussi melancolique, et douce, delicate, une belle ode au piano et au violon, qui se reveille vers la moitié. Et prend une inspiration un peu pop par sa percussion, tout en restant dans les voutes celestes ou Muse nous a deja propulsé depuis les premieres notes de cet album.
Pour conclure, il s'agit juste de dire que Muse nous offre 54 minutes dans les cieux, avec des melodies a la fois percutantes et federatrices, et des rythmes plus doux et calmes, et qui bercent. Que ce soit le Matthew, Dominic ou Christopher, les trois membres du trio britannique assurent a la perfection pour ce que le batteur qualifie comme leur meilleur album. Un retour au sources parsemé de nouveautés et d'inspirations de toutes sortes, s'incluant toutes avec brio, c'est ce qu'il faut retenir de cet album.
Le retour de Muse est bien assurée, nous avons enfin retrouvé notre groupe d'antan. Ni trop accessible comme l'etait Black Holes & Revelations, ni trop compliqué a l'ecoute comme pourrait l'etre Absolution, The Resistance se place dans un milieu juste, qui plaira a la fois aux nouveaux fans, comme aux anciens. Un excellent et long album qu'il convient d'ecouter en urgence donc.
Merci a Maelle pour Deezer et tout ce qui va avec.

Publié dans C:UsersLynkenMusic

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A
<br /> Death metal>all =p<br /> <br /> <br />
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M
~Yuuuh ♥Tu ES incompri.Bref que voulais-je dire, bonen critique :3 J'ai pas eu le courage d'ecouter exogenis et là mes soeur regarde l'orphelinat.
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