And a day, we will succeed.

Publié le par Lynken

Je ne me souvenais plus comment, j'arrivais au lycée dans un bus personnel avec un pote, ou il n'y avait que nous deux, prêté par l'employeur de ma mère, chose étrange. A peine arrivés, nous repartîmes je ne sais ou avec quelques personnes qui m’étaient inconnues.
Apres le départ, je m'engueulai avec le conducteur qui nous conduisait sans mon avis dans un endroit inconnu ou l’on risquait peut être beaucoup. Ce qui devait arriver, arriva.
Nous atterrîmes dans un endroit entièrement noir, ou l’on ne voyait rien du tout. Les senseurs du bus montraient qu'ils ne savaient pas ou l’on était.
Le chauffeur tenta de faire demi tour: "Locked on the Left Locked on the Right". Coincés. Comme je le pensais à l'instant ou je vis ça, quelque chose nous prit par le haut...
Des avaries tombaient sur le bus, les senseurs montraient que tous les passagers des cabines en haut, qui m‘étaient inconnus, venaient de se faire envahir par ce qui devait être de la glace, écrasés, broyés, morts. Les voyants du tableau de bord devenaient rouge tour à tour, cabine après cabine, de la droite vers la gauche… Cette couleur indiquant un danger.
Et cette glace n'allait pas tarder a envahir tout le bus. En réussissant à faire s'échapper tout le reste du monde, nous arrivâmes dans une sorte de tunnel ressemblant un peu à une grotte sur quelques mètres, où le danger restait tout de même omniprésent.
En premier réflexe évident, tout le monde s’enfuit, tentant de se jeter dans des renfoncements placés dans les murs du tunnel, fermant de manière paniquée la trappe qui permettait de les refermer. Je cherchai un endroit ou il y’avait encore de la place, étant sorti dans les derniers le temps d’aider les autres. Alors que j’en trouvai un, je vis une inconnue se diriger vers moi. Je l’observai. Elle avait de longs cheveux noirs et un peu bouclés, et des yeux sombres, presque noirs également, montrant une certaine tristesse, une certaine douceur, soulignées par l’eye-liner, noir lui aussi, qu’elle avait mis sous ses yeux déjà magnifiques. Je n’eus pas le loisir de l’observer plus, qu’elle engagea une conversation, laissant apparaître une minuscule fossette sur le coin de ses lèvres...
-Pourquoi tu ne viens pas avec nous la bas ? demanda t-elle doucement.
-Il y’a déjà assez de monde, et je ne vous connais pas, je ne vais pas venir vous déranger… 
-T’en as pas un peu marre de toujours être tout seul ? Je t’ai vu, dans le bus, déjà seul, tout le long, ...
-L’habitude…
Sur ce, je me reculai dans mon renfoncement.
-Pourquoi tu ne veux pas venir ?
-… Si tu tiens tellement a ce que je sois avec toi, pourquoi toi tu ne viens pas ?
-Je ne peux pas. Je dois retourner les voir, et rester avec eux…
-Très bien. Vas-y, alors…
Sur ce, je refermai ma planque, m’allongeai dans la pâleur du peu de lumière qui m’entourait, et dans la tiédeur de la couverture dont je me recouvrai. Il ne se passa rien pendant plusieurs secondes, puis j’entendis sa voix triste retentir de l’autre coté de la paroi. J’ouvris.
-… Tu sais, ils n’ont pas forcément besoin de moi, ils ne me supportent pas par moments, je suis moins que leur amie des fois…
Pendant qu’elle parlait, je remarquai à quel point elle était proche de moi, aussi bien physiquement que mentalement. Je me retrouvais en elle. Je ne savais pas pourquoi, mais tandis qu’elle continuait son explication, je commençai a replacer doucement quelques unes de ses mèches décoiffées, puis saisis délicatement son visage entre mes mains. J’en vins à l’enlacer quelques secondes dans un élan de tendresse, de consolation, sur quoi elle j’entendis sa voix diminuer progressivement, pour se stopper complètement. Elle baissa la tête et l’enfouit dans mon cou, respirant, tentant de se calmer. Apres plusieurs minutes passées dans cette position, pendant lesquelles elle m’avait également enlacé, il ne se passa rien d’autre que notre étreinte, bercée par le son terrifiant de la panique régnant autour de nous, de la glace et de la neige engloutissant progressivement notre bus et ce qui se trouvait autour, jusqu'à peut être atteindre cet endroit, elle déposa dans mon cou un délicat baiser, suivi d’un si timide et délicat « Merci... » qu’elle me fit fondre. Je respirai pleinement son parfum, lui rendit son baiser, puis laissai progressivement glisser mes lèvres jusqu’aux siennes...

Et ainsi, malgré la pression, malgré la peur, le danger, et la situation qui ne s’y prêtait pas, commença notre histoire…

 

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L'Enfer n'est pas toujours rouge et brulant.

Stranded in White Hell.

 

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Publié dans C:UsersLynkenArchives

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