Give me you hand and fly with me.
Parfois, on a envie de sortir de sa petite routine exacerbante et vivre quelque chose d'exceptionnel, de différent, de meilleur, ou non. C'est pourquoi je vais pour ce premier article de critiques, vous proposer un jeu video et un film qui m'ont reellement plu, pour essayer de vous faire planer comme j'ai plané.
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American McGee's Alice
2000
EA Games, Rogue Entertainment, American McGee
Plate-forme, reflexion, horreur, combat
Laissez vous porter par un univers enivrant...
Alice est un remake de Alice au Pays des Merveilles version trash et gore. La petite Alice a grandi, et dix ans se sont passés depuis son enfermement en asile suite a la mort de ses parents et de son premier passage au Pays des Merveilles. Desormais, elle est sombre et noire, et le Wonderland continue a exister en elle. Mais lui aussi commence a etre tyranisé par la Reine de Coeurs, qui le rend peu a peu tenebreux et chaotique. Alice est donc a nouveau envoyée dans le Wonderland par le Lapin Blanc, pour sauver son monde, comme pour sauver Alice des tenebres qui l'entrainent peu a peu.
En dehors de l'histoire, quand meme bien construite et reprenant bien les bases du conte original, Alice a quelque chose d'inimitable: Son univers. Tiré dans le glauque et le sombre, il est enchanteur, passionnant voire meme apeurant. On s'arrete parfois meme, voire souvent, pour tourner la camera autour d'Alice pour admirer ce dans quoi on se trouve. Les lieux sont d'ailleurs bourrés d'inepties propices aux contes: Chateaux en mouvement, creatures de toute sorte, sorts, personnages charismatiques et etranges a la fois, ou encore decors de fond constitués d'une spirale enorme et d'une porte non moins volumineuse qui fait le tour de la salle regulierement... De quoi procurer quelques frissons, tout ca suivi bien sur de l'Ecole qui a pour decor de fond des piles de livres enormes sur fond noir, une foret, un chateau d'Echecs entierement monochrome et son sol et ciel en damier.
Mais tout cela ne serait pas si efficace si les graphismes n'etaient pas aussi beaux. Certes, nous sommes maintenant bientot en 2010, et Alice ne vaut plus un clou par rapport a ce que l'on peut trouver maintenant. Mais jugez plutot par vous meme:
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Comme vous pouvez le voir, en dehors des graphismes un peu depassés de nos jours, ils restent tout de meme plutot jolis pour un jeu de 2000, et encore maintenant restent mieux que plusieurs productions de l'epoque. C'est une patte graphique a laquelle il faut s'habituer et apprecier pour aimer pleinement le jeu, c'est vrai.
En dehors de cela, vous pouvez voir sur la deuxieme image le Lapin Blanc et Alice. Si elle a un certain charme plutot glauque et sombre (Elle manie bien l'humour noir aussi... Tout a fait mon type de femmes xD), le Lapin Blanc a bien changé. Fini les dessins tout mignons de Disney, on passe aux choses serieuses.Et des choses serieuses, cet oeuvre, car oui j'ose appeller ce jeu une oeuvre, elle va vous en procurer. Entre les phases de combat generalement plus ou moins gore (Un coup de couteau va vous couper un Garde Carte en deux, ou lui trancher la tete selon la hauteur de l'attaque), vous aurez a resoudre quelques enigmes, meme si la majorité du jeu se resumera malheureusement d'aller a un point A a un point B en exterminant tout ce qui se trouvera sur votre chemin.
Puisqu'on en est a parler des combats, ils sont plutot intuitifs, bien qu'un peu difficile a prendre en main aux premiers abords. Vous disposerez de plusieurs armes a trouver au cours de l'aventure, toutes ayant une attaque de base et une speciale (A distance, generalement), qui coute quelques points de magie. On se retrouve dans un systeme de combat un peu facon The Elder Scrolls IV: Oblivion, ou le personnage a un curseur en face de lui (Une petite lumiere bleue, pour rester dans le contexte magique du jeu - Vous pouvez d'ailleurs la voir sur la premiere image), et on attaque en martelant les touches d'attaque et en esquivant. On preferera d'ailleurs souvent attaquer a distance en prenant le large. Une aura entourera d'ailleurs les ennemis dans la portée de votre attaque, ce qui est plutot pratique.
Pour ce qui est de la plate-forme, elle n'est pas en reste puisque vous devrez parfois sauter de falaise en falaise, marcher sur des poutres ou vous jeter de liane en liane, ou encore sauter sur des dalles suspendues au dessus du vide... Qui apparaissent et disparaissent regulierement. Un petit systeme d'aide a été mis en place: Si vous visez le sol, une trace de pas apparaitra jusqu'a une certaine distance: C'est la ou Alice peut sauter sans probleme. Cela permet d'aller sauter juste au bord d'un gouffre sans risquer la chute idiote par exemple. Ce n'est pas que la maniabilité soit mauvaise, mais on evalue souvent mal les sauts, ce qui fait recommencer de nombreuses fois les phases maladroites de plate forme. Mais ne nous meprenons pas, notre jolie petite Alice est presque aussi agile qu'une Lara Croft, car elle aussi saute tres loin, court vite, et s'accroche automatiquement au bord d'un precipice dont le saut de raliement aurait été trop juste.
Ce qu'il reste a en dire... En plus de l'ambience terrible et ennivrante du jeu, la musique et les sons ne sont pas en reste, puisque les voix, aussi bien en Anglais qu'en Francais, sont tres reussies et prenantes, et menent les dialogues parfois mysterieux, parfois remplis d'humour noir avec brio tout le long de l'aventure. Les musiques quant a elles, sont vraiment charmantes et un peu mystiques, parfois meme un peu flippantes. On se surprend a sursauter a la rumeur du bruit d'une porte qui se ferme au loin, se demandant si quelqu'un va surgir de nulle part pour nous attaquer.
Le jeu, en plus de cela, s'offrira le luxe de proposer quatre niveaux de difficultés différents, sans jamais pour autant aller jusqu'a la promenade de santé meme dans la difficulté la plus faible. Le deuxieme plus de cette durée de vie, c'est qu'elle reste plus honnete que nombre de jeux de maintenant, car plus longue que la moyenne de la dizaine d'heures.
Bref, si dans le fond comme dans la forme American McGee's Alice n'a rien de vraiment original et accuse des defauts qui penalisent parfois un peu le plaisir de jeu (Certaines phases demandent une grande patience et les combats contre les boss restent un challenge, meme une fois leur point faible trouvé), il reste qu'il est de ces jeux qui a une ambience et un univers reellement riche et magnifique, enivrant.
Alice, ce n'est plus le Pays des Merveilles, c'est la decheance des reves. C'est les tenebres qui remplacent la lumiere, le cynisme qui a pris la place du rire, le gore qui taillaide les chansons en deux. Quelque chose d'unique, que j'espere vous avoir donné envie d'essayer. J'ai d'ailleurs une bonne nouvelle pour les possesseurs de Vista, car le jeu y passe parfaitement.
A essayer donc, pour les fans d'Alice, du conte, des jeux cauchemardesques, de Tomb Raider, de gore, tout simplement pour toute personne desirant vivre quelque chose d'excellent!
Originally by Lynken from Neo-Eden, readapted for Pageant-Hysteria
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2009
Duncan Jones (Zowie Bowie), avec Sam Rockwell, Robin Chalk
Thriller, Science-Fiction
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