Open your mind!

Publié le par Lynken

Une fois n'est pas coutume, et d'ailleurs c'est la premiere fois depuis la creation de ce blog, je vais cette fois-ci m'atteler a la chronique d'un anime qui m'a vraiment plu, et je ne pense pas que ca sera la derniere fois que je le ferai... Si le blog ne s'echoue pas en cours. Allez, pour l'occasion, j'ouvre le Dossier C:\Users\Lynken\Japanim

 

 

Aa! Megami-Sama ou Ah! My Goddess en France et ailleurs est une oeuvre de Fujishima Kosuke, connu notamment pour You're Under Arrest!/Equipieres de Choc, et pour son travail sur le chara-design si particulier a la serie Tales of de Namco. Dans le domaine de la Comedie "romantique", Aa! Megami-sama se place aisément en haut du panier, aux cotés de Love Hina, d'Akamatsu Ken.
Si cette fois-ci je m'attarderai plus sur les Déesses de Fujishima, il sera question dans un prochain article de faire le parallele avec Love Hina. Histoire d'etre clair dans la chronologie, il convient de dire que si l'anime de Fujishima date de 2005 et celui d'Akamatsu de 2000, leur manga originel date respectivement de 1988 (Et toujours en publication) et 1998.

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Skuld, Belldandy et Urd.

Morisato Keiichi est un jeune homme etudiant a l'Université de Nekomi. Serviable, gentil, et un peu trop meme, il est la bonne poire a qui personne ne cherche d'ennuis, ni quoi que ce soit d'autre, d'ailleurs. Un jour qu'il s'occupe des taches menageres que ses Senpai lui ont gentiment collé au visage avant de partir s'amuser, il tente de passer un appel faisant partie de sa liste d'obligations, et se voit repondre par le "Service d'Assistance des Déesses", suite a quoi l'une d'elle apparait. C'est l'arrivée de Belldandy dans la vie de Keiichi, qui demandera comme voeu qu'elle reste avec lui pour toujours.

Bien evidemment, le contexte est posé et donnera lieu a de nombreux quiproquos, pieges et autres coups fourrés des deux soeurs de Belldandy, Urd (Urudo) et Skuld (Skuludo). En plus de cela se rajouteront les apparitions d'autres Déesses plus ou moins... Farouches, qui tenteront de voler dans les plumes de la belle Déesse, mais egalement les Demons, dont Malheur (Mara/Mala), ou la gerante des Enfers elle meme, Hild. Bref, tout ce beau monde ne veut pas de l'union entre un humain et une Déesse, ce qui donnera lieu a de nombreuses scenes amusantes et a des combats a coup de magie et autres incantations.

Concretement, si la serie se presente comme une comedie romantique, les moments en question ne sont pas vraiment legion, et on se retrouve au final dans une comedie amusante et legere, parsemée de questionnements amoureux, de tentatives ratées (Toutes, sans aucune exception, donc meme pas un baiser avant la fin de l'anime) et de combats tres sympathiques. On notera tout de meme une certaine ingeniosité a creer des situations parfaitement delirantes, comme une transformation de Keiichi en fille, ou une salle allongée a l'infini de laquelle il est théoriquement impossible de sortir.

On y rajoutera une touche de mythologie Nordique, puisqu'on y retrouve Yggdrasil, tres present dans les oeuvres de Fujishima (Ici l'Ordinateur Central du Paradis), Verdandi/Belldandy, Sleipnir (Le Cheval d'Odin), ainsi qu'entre autres, Peorth (Déesse de la Persuation), Fenris et Midgard, qui sont la des anti-virus pour Yggdrasil.

On appreciera donc certains personnages, on en detestera d'autres. A l'instar d'autres Love Hina ou Negima, les protagonistes feminins sont legion et toutes plus ravissantes les unes que les autres. Si la serie animée ne se focalise pas sur l'amour a proprement parler (Aucun episode n'y sera vraiment consacré sans qu'il ne se passe autre chose, mis a part un episode resumé, le 12.5 de la S.01), on se laissera tout de meme porter par la romance, et pour peu que le spectateur soit vraiment engagé dans ce qu'il regarde, finira par ressentir la jalousie, la joie et les autres sentiments qui passeront par les personnages. L'immersion est donc possible, comme elle ne pourra ne pas l'etre, sans que cela soit genant pour visionner la serie. Il faudra tout de meme s'accrocher un peu, car les passages plutot "niais" sont nombreux, et de plus en plus nombreux vers la fin de la serie, et certains personnages tapent parfois sur les nerfs, a tel point qu'on aimerait les calmer nous meme, meme si, apres tout, ce sont des Déesses et Demones... Si le but etait de faire de certains d'entre eux des personnes agacantes, c'est donc neanmoins reussi!
Techniquement, il n'y aura pas grand chose a redire, puisque les dessins sont beaux, les Déesses et autres humaines sont toutes plus magnifiques les unes que les autres, ce qui n'empeche pas leurs homologues masculins d'exister et d'avoir leur identité et leur "charisme" (Nous n'irons pas jusqu'a dire que Tamiya a la classe, mais il represente quand meme le Senpai typique. Ohtaki, par contre... Lui, il tue.). Sans aller dans la profondeur d'un Monster ou un Evangelion, les personnages ont leurs charactéristiques et leurs caracteres, a tel point meme que l'on peut presque imaginer a l'avance leur reaction dans une nouvelle situation, coté previsible que l'on retrouve egalement au fil des episodes (On se dit souvent que cela fait un moment que l'on a plus vu tel personnage, et comme par un heureux hasard, celui-ci fait une apparition dans l'episode suivant).

Au niveau du doublage, si l'on saluera tout de meme le travail de Thomas Guitard dans la version Francaise, celle-ci reste a mon humble avis a eviter, au profit d'une VO beaucoup plus convaincante, les voix et tons des personnages correspondant plus. La synchronisation labiale y est correcte, contrairement a la VF ou les levres des personnages bougent souvent alors qu'aucun son n'en sort (Chose comprehensible selon les phrases, d'une longueur souvent inegale entre les deux langues), ce qui est parfois assez derangeant. Il est a noter de la VO egalement que de nombreux mots, en particulier du champ lexical divin (Ange, Dieu, Déesses, etc) reviennent souvent, ce qui permettra aux curieux de la langue nippone d'apprendre quelques mots assez facilement.

Les musiques de la serie, pour y revenir, sont agréables, et certains themes sont bien sentis et particulierement bien adaptés, et dramatiques a souhait. On se surprendra egalement a ecouter les opening a base de cornemuse, chose surprenante pour une production japonaise, bien loin des traditionnels openings de J-Music. De ce coté la, il n'y a donc rien a dire, sinon peut etre la melodie un peu niaise et quelque peu chauvine de l'ecran titre, et l'eyecatch beaucoup trop long (10 secondes).


Au final, c'est donc une bonne serie que nous avons la, qui si elle brille plus pour son aspect technique que pour ce qu'il s'y passe, conviendra parfaitement aux spectateurs souhaitant voir ce que donne une telle production sans avoir a lire les innombrables volumes du manga. On se laissera plus charmer par la beauté et l'attache que créent les personnages que par ce qu'ils y font, et on passe au final un agréable moment, qu'on pourra d'ailleurs prolonger grace aux 5 OAV reprenant la serie d'un ton plus dramatique et serieux, et un film, tres bien realisé, avec des graphismes et une animation superieure par moments a la serie (Chose etrange, le film etant sorti bien avant cette derniere), dans lequel l'action, le dramatique et les sentiments seront plus que jamais restitués pour une aventure finale au periple divin que procure Aa! Megami-sama.

Petite note finale sur cette critique: Si les OAV ne sont pas indispensables et ne brillent pas pour leur qualité globale, ils restent une production plus qu'honorable de la part du studio AIC, datant de 1993/1994. La trame principale de la serie jusque la publiée dans l'Afternoon de Kodansha y est reprise de maniere beaucoup plus serieuse, dramatique, remodelant certains passages afin de leur donner un cachet encore plus serieux. L'humour de l'adaptation dont il est question dans la critique y est quasiment absent, et on ressent deja plus les soucis rencontrés par les personnages, un peu a la maniere des deux episodes bonus de la S.02, Tatakau Tsubasa, qui en plus de se centrer sur la Déesse Guerriere Lind/Rindo apparaissant dans quelques rares episodes, se veut beaucoup plus grave, certains personnages fleurtant cette fois-ci avec la mort ou la perte de mémoire totale. Bien sur, il n'est rien a coté de l'excellente adaptation en film de 105 minutes, sortie en 2000 et toujours produite par AIC. Les graphismes y sont superbes, des effets de rotation et une animation plus grandiose que dans la serie y font l'apparition. Ici, le serieux prend le dessus et on a l'impression d'etre jaloux en meme temps que Keiichi, pour finir dans une ere de pseudo-chaos visant a detruire le monde tel qu'il est. Des similitudes avec Neon Genesis Evangelion peuvent y etre decelées, et donnent un cachet bien plus adulte au tout, ce qui est loin d'etre deplaisant.
C'est donc toute une serie qui ne vous prendra pas forcément plus de quelques jours a decouvrir entierement, et de laquelle on ne peut pas vraiment ressortir sans en avoir rien ressenti.

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